Histoire Fiction

Le business de l'info

02 mai 2016
Le business de l'info Le business de l'info [Christian DROUET/ STUDIO CREATIVE PARTNER]

Fort de son journalisme complaisant, sans contradiction, qui propage une pensée unique et qui manipule les masses, Jérémie a trouvé la solution ultime pour gagner de l’argent : un « boys club » de journalistes qui révèle les scandales sexuels. Que La guerre des sexes commence !


Jérémie ne poignarde pas dans le dos, il vous affronte de face, droit dans les yeux. Vous le voyez arriver de loin avec son petit air vicieux. Vous savez parfaitement pourquoi il est là. À ses yeux vous n’êtes qu’un obstacle sur son chemin. Sa devise : Pas de quartier.

Comme la plupart des hommes de sa profession, Jérémie est un journaliste sexiste et misogyne qui déteste les femmes, mais contrairement à ses confrères, il n’est pas du genre à abuser d’elles sexuellement.

Il ne met pas de mains aux fesses. Ils ne les interpellent pas par des petits noms mignons. Il ne les drague pas. Il ne les harcèle pas. Aucune avance, aucun geste déplacé, aucune insulte à caractère sexiste ou sexuelle.

Jérémie pratique un sexisme plus subtil, plus moderne, plus puritain, plus américain. Il les méprise. Il leur coupe la parole quand elles parlent en réunion, préjuge de la qualité de leur travail selon leur apparence et bien sûr :

Jérémie refuse de travailler avec des femmes.

Malheureusement pour lui, depuis quelques années, Jérémie assiste impuissant à une lente féminisation de sa profession, qui selon lui, détériore ses conditions de travail et son niveau de rémunération.

Rien ne le met plus en colère que de voir ces petites journalistes obéissantes, fraichement sorties de l’école, travailler dur jour et nuit, gratuitement. Toujours des jeunes, toujours jolies, toujours soumises.

Pire encore, elles ont l’audace de lui parler de « métier vocation », de « métier passion », elles vont même jusqu’à lui parler « d’investissement personnel ». Selon elles, se faire exploiter comme une esclave, c’est tout à fait normal.

Les femmes sont corvéables à merci.

D’après elles, être journaliste c’est renoncer à sa vie privée, à sa santé physique et mentale, se mettre en danger, subir les pires insultes, les pires menaces et bien sûr être payée des cacahuètes.

Ces femmes se tuent à la tâche. Ces femmes se font traiter comme de la merde. Ces femmes sont sous-payées. Et encore ! Quand elles ont la chance d’être payées ! Cherchez l’erreur.

Selon Jérémie, toutes ces femmes tirent la profession vers le bas. A cause d’elles le pire est devenu la norme.

Quand Jérémie refuse l’inacceptable, qu’il se bat contre les délais intenables, le rythme de travail trop soutenu, ou le droit à la déconnexion, les femmes viennent lui prouver que NON, ce n’est pas trop demander :

Il suffit juste de bien s’organiser.

Quand il refuse les heures d’astreintes, la nuit, les week-ends et les jours fériés, les femmes viennent lui prouver que OUI, on peut tout à fait réaliser un direct, à l’autre bout du monde, à 3 heures du matin, parfaitement coiffée, maquillée, le sourire aux lèvres, ravie de travailler sans être payée.

Au début, Jérémie essayait bêtement de les convaincre de demander un salaire. Il était tellement naïf. Une journaliste ? Demander un salaire ? N’importe quoi. Evidemment, aucune n’a jamais accepté.

Il lui fallait une nouvelle stratégie, une nouvelle méthode, un nouveau plan pour augmenter sa rémunération. Jérémie a décidé d’employer la manière forte. Nom de code de l’opération :

Opération guerre des sexes.

Son plan est simple : Éliminer l’ennemi, contrôler le marché et faire payer le prix fort.

Dans un premier temps, il se débarrasse de toutes celles qui acceptent de couvrir un évènement gratuitement, à la dernière minute, n’importe où, n’importe comment, n’importe quand. Et elles sont nombreuses ces filles-là.

C’est facile. Il lui suffit de sélectionner un petit nombre de journalistes de sexe masculin, qui auront le monopole, qui s’entendrons sur les prix et qui accepteront de se battre ensemble :

Un « boys club » de journalistes.

Ensuite, il impose aux rédactions un contrat d’exclusivité. Pour travailler avec l’un d’entre eux, ils devront signer avec tous. Les rédactions devront se limiter à leur petit groupe de journalistes de sexe masculin. C’est tout ou rien.

Enfin, il établit un barème. Une tarification du service d’astreinte, qui varie entre 500 et 750 euros par jour. La nuit c’est payé double. C’est bien simple, celui qui facture moins cher, perd toutes ses dents.

Le message qu’il envoie aux journaux d’informations tient en une seule phrase :

Tu paies ou tu crèves.

Quand il négocie avec les rédactions, il les menace :

Dorénavant, si tu veux des nouvelles fraiches tu devras passer par nous. Si tu veux continuer à faire de l’audience, vendre ton petit journal et battre la concurrence : TU PAIES !

Comme vous pouvez l’imaginer, les choses se sont très mal passées.

Les rédactions ont hurlé et les femmes journalistes ont crié à l’injustice. Elles se sont insurgées de voir les hommes les écarter et s’organiser entre eux :

Sexistes ! Misogynes ! Il faut vous déconstruire !

Les pauvres n’ont rien trouvées de mieux que de se regrouper entre elles, pour les concurrencer, en tirant les prix vers le bas. Bien évidement.

Un « Girls band » de journalistes.

Aucune d’entre elles n’est capable de négocier un contrat correctement. Résultat, les rédactions en ont profité pour baisser les prix à des niveaux révoltants.

Les rédacteurs en chef ont même été encore plus malins. Ils leur ont fait la promotion du « journalisme militant féministe ». Ils savent très bien ce qu’ils font :

On ne va pas se mentir, aucun homme n’est féministe. Avec ce genre de journalisme, aucune chance que quelqu’un vienne un jour réclamer des augmentations de salaires.

Leur objectif est de remplacer des hommes bien plus coûteux, par des femmes corvéables à merci, qui ne coutent absolument rien. Ils sont doués ces cons. Ils ont même réussi à leur faire croire qu’ils l’ont fait pour promouvoir la parité homme-femme !

C’est bien joué.

En moins d’un an, les femmes journalistes ont réussi l’exploit, de faire baisser le minable petit salaire de leurs confrères masculins de 2,5%, de limiter l’augmentation des salaires des femmes à moins de 1%, tout en faisant doubler le nombre de burnout.

Merci les féministes !

Ne vous méprenez pas, les féministes sont malines elles aussi. Elles y voient l’opportunité de manipuler l’opinion publique, pour faire voter des lois qui enrichissent leurs petites associations. Elles savent y faire ces filles-là.

Le business du journalisme féministe.

Elles trouvent toujours un moyen de vendre leur idéologie. Un simple fait divers de violence conjugale, devient le prétexte idéal, pour promouvoir un plan de financement public, d’un milliard d’euros pour les associations féministes.

Un simple sujet sur la délinquance, devient un article sur le harcèlement de rue. Elles y font la promotion de leurs « formations » féministes qui « éduquent » les hommes et qui bien sûr, devraient être obligatoires.

Le meurtre d’une femme devient un féminicide, qui justifie à lui seul un gros chèque du contribuable, pour financer le doublement des « maisons des femmes ».

Une simple dispute conjugale, justifie la loi qui impose aux hommes, des mesures d’éloignement, le port du bracelet électronique, et surtout l’attribution du domicile conjugale aux femmes.

La baisse du niveau de vie devient un prétexte pour revaloriser les pensions alimentaires et surtout demander au contribuable, de payer à la place des ex-maris, quand ils n'en ont pas les moyens.

Elles aussi font de l’argent, mais autrement. Le contribuable paie des impôts et il n'y a plus d'argent pour les écoles, les hôpitaux, les commissariats, ou la justice.

Les féministes récupèrent le pactole.

Jérémie veut de l’argent lui aussi. Il doit impérativement se débarrasser de toutes ces femmes qui tirent les prix vers le bas et surtout, de tous ces rédacteurs en chef qui refusent de payer.

Jérémie contre-attaque.

Son plan est simple, il va faire chanter les rédactions. Il va les obliger à passer par son petit « boys club », en les menaçant de mener des enquêtes, sur le harcèlement sexuel des femmes journalistes, au sein des rédactions.

Pour faire passer la pilule du « boys club » auprès des féministes, il va dans un premier temps utiliser l’argument de la sécurité.

Il leur interdit le travail de nuit, en prétextant qu’elles sont systématiquement victimes de violence sexistes et sexuelles, quand elles se retrouvent seules, la nuit, dans les bureaux.

Ensuite, il les empêche de se rendre dans les zones à risques, en prétextant qu’elles sont victimes de harcèlement de rue, d’attouchement sexuels non consentis et de viols.

Quant aux heures supplémentaires et les horaires à rallonge, il utilise l’argument magique des « jours de congés menstruels ». Les femmes sont inaptes à travailler comme des hommes, parce qu’elles ont des corps de femmes.

Bye bye ma grosse. Retourne dans ta cuisine.

Pour ce qui est des rédacteurs en chefs récalcitrants, il va tout simplement les éliminer. Il compte faire passer de simples maladresses en harcèlement ou en viol. Jérémie va faire tomber des têtes.

Son plan est de ruiner la réputation des médias et surtout, de tous les petits chefs qui prennent les décisions au sein des rédactions.

La blacklist.

Jérémie a dressé une liste de toutes les fortes têtes qu’il veut faire tomber. Son objectif est de remplacer ceux qui lui disent « non » par d’autres qui lui disent « oui ».

Oui, nous augmenterons les salaires. Oui, nous paierons les heures supplémentaires. Oui nous paieront les heurs d’astreintes, et au prix fort.

Toutes les féministes qu’ils ont embauchées vont se retourner contre eux. Elles vont les assassiner. Il sait qu’elles vont toutes témoigner en exagérant les faits. Elles vont tout amplifier, déformer, exagérer, extrapoler. Elles vont en rajouter des tonnes !

Elles vont les charger à mort et elles vont en faire un spectacle.

Le risque juridique sera alors beaucoup trop élevé. Les rédactions n’auront pas d’autre choix que de céder à son petit chantage et d’écarter les femmes au profit des hommes.

Comme vous pouvez l’imaginer, Jérémie a gagné son bras de fer.

Les trois quart des rédactions ont plié. Elles ont accepté de signer un contrat « spécial » qui garantit à Jérémie et son « boys club », une collaboration privilégiée, à un tarif qui doit impérativement rester secret, sous peine de poursuites.

Le quart restant s’est fait pulvériser. Jérémie n’a pas hésité une seule seconde à leur lâcher la meute. Les journalistes féministes se sont jetés sur eux. Elles les ont « faussement » accusés de tous les pires crimes sexuels de la planète.

La plupart ont été « black-listés » à vie , avant même d’avoir eu la possibilité de se défendre. Coupable d’avance, en matière de féminisme, toute accusation vaut condamnation . Les pauvres. Ils n’avaient absolument rien fait. A part bien sûr, s’être mis en travers du chemin de Jérémie.

Après ça, plus jamais personne n’a jamais osé s’opposer à Jérémie. Les journalistes féministes lui ont servi d’arme de dissuasion massive . Elles ont dissuadé les plus téméraires d’entre eux, de lui tenir tête.

Ironie du sort, ses reportages sur le harcèlement sexuel dans les médias, lui ont permis de se faire dix fois plus d’argent que ces petits contrats d‘heures d’astreintes.

Les scandales sexuels paient un max. Les médias du monde entier se les sont arrachés. Jérémie s’est fait une fortune, en venda la tête de ses ennemis aux hommes qu’il agenouille.

Jérémie est un loup pour l’homme. Il gagne, écrase ses adversaires et ne s’excuse jamais. À ses yeux, tous les coups sont permis, il n’a aucune limite et il ne fait pas de quartier.


À VOUS DE JOUER !

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Le business de l'info : Que pensez-vous des journalistes militants ?

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